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l'actualité du monde
23 octobre 2009

Afghanistan Abdullah écarte tout accord politique avant le 2e tour

                                          

 

                                   
Abdullah Abdullah, qui doit affronter le 7 novembre le Président sortant Hamid Karzaï lors du second tour de l'élection présidentielle afghane, a estimé mercredi qu'il s'agissait du «seul scénario» possible, réfutant tout accord politique avec son adversaire.

«En ce qui concerne le second tour, mon seul désir est qu'il se tienne à la date prévue, goodsurf,dans de bonnes conditions, petites annonces, aussi bien sur le plan de la sécurité que de la transparence», a déclaré Abdullah Abdullah au cours d'une conférence de presse.

«Je ne subis pas les pressions de la communauté internationale, pour me plier à un scénario (...). En ce moment, c'est (le second tour, ndlr) le seul scénario», a-t-il assuré, alors que plusieurs diplomates faisaient état de la possibilité d'un accord politique entre MM. Karzaï et Abdullah, qui rendrait inutile le second tour.

Alors que le scrutin du 20 août avait été marqué par les menaces des talibans, la faible participation (38,7%) et des fraudes massives, le chef de la mission de l'Onu en Afghanistan, Kai Eide, a, d'ores et déjà, prévenu que «le deuxième tour ne sera pas parfait».

«Nous sommes dans un pays en guerre et il faut se souvenir de cela», a-t-il souligné sur la chaîne «Al-Jazira», promettant toutefois que le niveau de fraude sera «moins élevé que la dernière fois».

Hamid Karzaï a rassemblé 49,67% des voix au premier tour, juste en dessous du seuil nécessaire pour être élu au premier tour, selon des résultats définitifs annoncés mardi par la commission électorale.

Des résultats provisoires lui avaient attribué 54,6%, mais plus d'un million de bulletins frauduleux ont été annulés par la commission électorale, à la demande de la commission des plaintes électorales.

La Commission électorale a annoncé mercredi qu'Abdullah Abdullah avait pour sa part recueilli 30,59% des voix, contre 27,8% selon les résultats provisoires.
Le champion de la lutte anti-corruption, Ramazan Bashardost, arrive en troisième position avec 10,46% des voix.

L'incertitude demeure sur la motivation des Afghans à participer au nouveau scrutin.

«Est-ce que les Afghans ne sont pas trop menacés pour aller voter? Est-ce qu'ils n'en ont pas un peu marre de tout ce cirque? L'insécurité et la lassitude pourraient entraîner une faible participation, ce qui serait mauvais», se demande un diplomate occidental.

Et les cinq attaques-suicides des Taliban commises dans la seule capitale depuis le premier tour du 20 août ont montré l'incapacité persistante des forces afghanes et internationales à assurer la sécurité de la population.

S'y ajoute la facteur climatique - l'arrivée prochaine des neiges du rude hiver afghan, qui pourraient rapidement compliquer la logistique des opérations.

Résultat, les Afghans «ne croient plus aux élections» et «la participation sera très basse» s'il y a un second tour, assure la députée afghane Shukria Barakzaï.

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait évoqué dimanche l'hypothèse que «Abdullah ne se présente pas au deuxième tour», abandonnant légalement la victoire à M. Karzaï, de toute façon probable.

Mais Abdullah Abdullah aurait tout à perdre à participer à un gouvernement dirigé par M. Karzaï, alors qu'il a émergé pendant la campagne comme le principal opposant et s'est construit une stature nationale.

«Abdullah est le principal vainqueur de l'élection pour le moment», estime un diplomate occidental.

D'autres compensations pourraient lui être offertes, selon un autre diplomate: il participerait à l'établissement du programme politique du futur gouvernement, et se verrait offrir un «statut légal de principal opposant politique».
voire aussi : petites annonces.
  
 
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